L’adolescence est une époque compliquée dans la vie de toutes les familles. Bien que nous soyons tous passés par là, il n’y a pas deux adolescences identiques. Les parents vivent souvent dans un état d’incertitude constante, générée par l’insécurité due à cette phase de la vie de leur enfant. Qui plus est, au cours de l’année passée, cette insécurité s’est vue démultipliée en raison de la pandémie mondiale. Pendant la crise du COVID-19, nous avons vécu une situation inconnue, nous avons perdu nos repères et avons vus nos paramètres de vie changer de manière radicale. Les familles ont été amenées à coexister 24 heures sur 24 pendant une période trois mois, avec les conséquences que cela peut supposer.
Par ailleurs, les parents ont dû combiner le télétravail, la bonne marche de la maison et le fait de s’occuper de leurs enfants. L’usure émotionnelle que cela suppose combinée à l’impossibilité de « libérer ces tensions » du fait de la quasi disparition de la vie sociale, rend parfois très compliquée la cohabitation familiale. A ces circonstances externes, il faut ajouter les changements physiques, hormonaux et émotionnels qui se produisent chez les adolescents. La plupart du temps, ils ne savent pas eux-mêmes analyser ce qui leur arrive et encore moins comment l’exprimer. Cette incapacité à communiquer génère chez eux frustration, colère et un esprit de rébellion. Quant aux parents, ils sont souvent assez perdus sur la manière d’aborder cette situation conflictuelle avec leur adolescent. Face à l’impossibilité de négocier, ils ont souvent recours au ton autoritaire pour avoir le dernier mot, ce qui ne manque pas d’être contreproductif.